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Parole de Nutritionniste !

Plaisir de manger, désir de santé

Que faire quand un enfant a une allergie aux protéines de lait de vache ?

L'allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est heureusement transitoire et disparaît généralement vers l’âge de 4 ans. En attendant, il faut remplacer ses laits infantiles classiques par des laits infantiles spéciaux qui se trouvent en pharmacie, à base d’hydrolysats totaux ou d’acides aminés issus des protéines du lait de vache ; du fait de la modification de la structure des molécules de protéines, ces hydrolysats et ces acides aminés ne sont plus allergisants pour ces enfants.Certains laits utilisent également des protéines de riz. Le nourrisson souffrant d’APLV doit en boire au moins 500 ml par jour jusqu’à la fin de sa première année. Cela lui permet de couvrir, entre autres, ses besoins en calcium et en de nombreux autres éléments nutritionnels. Il est possible de faire des yaourts et des gâteaux avec ces laits.

Attention, en aucun cas il ne faut remplacer ces laits infantiles par des jus végétaux (laits d'amande, jus de soja ...) car ces jus végétaux vendus en grande surface ont trop peu de qualités nutritionnelles pour un nourrisson en pleine croissance. S'il était quasiment nourri avec ces jus, il souffrirait rapidement de retard de croissance et de développement.

A partir de l’âge de 1 an, il peut boire du « lait de soja » enrichi en calcium (à condition que l’allergologue n’ait pas trouvé d’allergie croisée avec le soja) et des « yaourts » au soja enrichis en calcium.  Tous les laits de mammifères sont interdits (vache, chèvre, brebis …). Les jus végétaux (laits d’amandes…) n’ont de lait que le nom. Ils sont nutritionnellement pauvres et ne contiennent pas ou très peu de calcium. Ils sont donc déconseillés en remplacement des produits laitiers.

Il faut également supprimer tous les produits industriels mentionnant sur l’étiquette la présence de lait, protéines laitières, lactoglobulines …

En conclusion, il est important de savoir quels sont les aliments dont il faut se méfier car plus l’éradication est rigoureuse, plus on augmente les chances de guérison.

Sachez aussi qu'il est possible de pratiquer une désensibilisation alimentaire qui augmente les chances de guérison.

 


Dr Laurence Plumey
Pour en savoir plus: Le Grand Livre de l'Alimentation, Edition Eyrolles 2014.